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Morningbull, Wall Street, les Bulls et les Bears..
4 juin 2012

On attache sa ceinture !!!

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Sell in May and go away - qu'ils disaient.. Visiblement les ventes de panique continuent en juin. L'ambiance est détestable et proche de la déprime absolue. Cependant, loin de moi l'envie de jouer le super-contrariant, mais ça devient tellement évident que l'on va droit dans le mur que ça me fait un peu peur.

 

Non content de se prendre le cas de la Grèce dans les dents toutes les 18 heures, une fois pour des sondages, une fois parce qu'on a des doutes ou une autre fois parce qu'un stratégiste inconnu jusqu'à hier venait d'avoir une illumination et a trouvé une chaîne de télé pour en parler., une fois parce que l'on vient de se rendre compte que l'Espagne est dans un sale état (comme si on le savait pas avant) que l'emploi ça ne va pas, que les banque sont mal en point et que certains bleds préfèrent soutenir la corrida que créer des emplois (véridique), et une autre fois et cette fois c'était vendredi, parce que les chiffres de l'emploi n'était pas bons.

 

En effet le coup de grâce de la semaine passée es venu directement des USA, les FAMEUX mythiques et fantastiques chiffres des NON-FARM PAYROLLS sont sortis et à voir ce que l'on nous a annoncé, ils aurait mieux fait de rester à la maison. Toujours est-il que nos valeureux « économistes-stratégistes-joueurs-de-bonneteau » avaient prévu que l'économie américaine allait créer environ 165'000 jobs (dépendant de quel boulier avait été utilisé). Comme nous savons tous que ces « économistes-stratégistes-joueurs-de-bonneteau » ont TOUJOURS raison, le marché n'avait aucun doute sur ces chiffres et comptait VRAIMENT dessus.

 

Et Ben Non !!! PAF LES NON FARM PAYROLLS !!! Vendredi dans l'après-midi on apprenait qu'en fait la-dite économie US n'avait créé « que » 69'000 emploi et ça faisait tout de même 96'000 de pas assez et ça ce n'était pas supportable. A partir de là, c'en était trop. L'investisseur moyen ne pouvait pas supporter plus de mauvaises nouvelles, il ne manquait plus que l'Italie se retire de l'Eurofoot 2012 pour que la photo soit complète. Dès lors, il n'y avait plus qu'une direction : la baisse. La fin du monde était proche et vendredi après-midi était une bonne journée pour sauter sur l'occasion de changer de vie. Une bonne partie des intervenants devaient probablement se poser cette question.

 

Reste plus qu'à trouver quoi faire. Jusqu'à maintenant dans mon environnement j'ai entendu plusieurs fois des personnes mentionner le fait qu'elles allaient ouvrir une concession Harley-Davidson, mais comme la plupart des clients sont des banquiers, il se pourrait que ce ne soit pas la bonne stratégie. Il y avait aussi le thème du restaurant, reste plus qu'à apprendre à faire la cuisine. Ou bien alors il y a aussi l'Euromillion, mais il y a beaucoup de prétendants en peu d'élus. En ce qui me concerne, en général chaque fois que le marché nous fait le coup du « on va tous mourir », j'ai rapidement l'envie de retourner à dans le cockpit d'un hélicoptère quitte à que ce soit pour aller ramener les troupeaux de vaches au Texas. Mais en même temps, les sensations en haut et de bas sont les mêmes dans les marchés financiers, alors à quoi bon...

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Bref, vous l'aurez compris, l'ambiance est pourrie, la crise est à son comble et il n'y pas besoin de chercher très loin pour trouver des scénarios catastrophe. Rien que ce week-end je suis tombé sur un article intitulé : « the end game ». Pour faire simple, il nous reste six mois devant nous (en terme de marchés boursiers) d'ici la fin de l'année les autorités vont fermer les places de bourse, rendre le market making hors-la-loi, transformer les traders et les funds managers en gangsters et remettre la prohibition à la mode, sauf que cette fois ça sera pour l'investissement. L'alcool, au contraire, sera OBLIGATOIRE... Une fois que tout se sera effondré nous retournerons à l'âge de pierre..ou pas loin et j'exagère à peine. Mon rêve de devenir un chevalier en armure et/ou Robin de Bois, va donc peut-être pourvoir se réaliser – comme quoi dans tout malheur, il y a un truc de bon.

 

http://www.businessinsider.com/raoul-pal-the-end-game-2012-6

 

Je vous conseille tout de même de lire l'article en question, mais avant de vous plonger dedans, je vous conseille tout de même d'avoir votre boîte d'antidépresseurs sous la main et que votre prochain rendez-vous chez le psy ne soit pas trop éloigné dans le temps.

 

A côté de ça, comme le marché reste et restera (enfin, tant qu'il est ouvert), une opposition de styles. Donc plus il y aura des bears qui envisage la fin du monde et le retour de Mad Max sur les routes du Lavaux, plus il y aura des bulls qui envisageront, non plus le Dow Jones à 20'000, mais à 40'000.. Plus on est extrême, plus les prises de positions deviennent extrêmes. D'ailleurs du côté des bulls, après s'être barricadé avec des sacs de sables dans leurs bureaux, ils ont commencé à laisser filtrer leur théorie comme quoi il y avait un « BIG PLAN » qui était en préparation. En effet, on s'autorise à penser dans les milieux autorisés que les Gouvernements du monde entier seraient sur le point de se donner la main pour lancer un fabuleux plan de soutien financier afin de relancer le moteur (poussif) de l'économie. On ne sait pas trop quelle forme ce plan prendrait, la plupart des « spécialistes » de cette théorie penchent pour Q3 survitaminé enrichit à la Supradyn version mondiale...

 

Personnellement la seule solution plausible que l'on peut envisager à court terme, c'est de trouver où se cache Nick Fury et lui demander où sont ses potes des Avengers. Non, parce qu'à la fin du film, ils disaient qu'ils seraient toujours-là en cas de besoin. Alors oui, cette fois c'est pas les extra-terrestres qui nous attaquent, mais il serait qu'Ironman bouge ses fesses en métal.

 

Pour être plus sérieux, l'ambiance est noire, voir noir foncé. Elle est assez en rapport avec la météo. Car ce matin, quand je regarde dehors, après avoir checké le calendrier pour vérifier que nous étions pas bien au mois de juin, je me suis dit qu'entre me lever pour aller me faire démonter dans les marchés, ou rester au lit, je me suis dit qu'il valait aussi bien de rester sous la couette pour attendre le printemps. Mais bon, comme nous y sommes déjà selon ce qui est affiché sur mon frigo, on va aller mettre l'armure et allumer les écrans de trading. Néanmoins ce matin, il va falloir attacher sa ceinture et arrêter de croire au Père-Noël.

 

La situation est pourrie, nous sommes au bord du gouffre et l'Europe essaye de nous faire faire un grand pas en avant. L'Euro ne vaut bientôt plus le papier sur lequel il est imprimé (enfin, sauf en Suisse où la BNS rame sans cesse pour le maintenir à 1.20, mais jusqu'à quand. L'Espagne est en train de vaciller sur ses fondations et ce n'est pas les chiffres de l'emploi qui sortiront aujourd'hui qui vont nous rassurer. On ne parle plus de la Grèce car elle a obtenu un sursis jusqu'aux élections, mais on a peur de ce qui peut arriver à l'Italie et au Portugal. Les USA montrent que leur croissance est à peu près aussi dynamique qu'un escargot au galop et la Chine est en train de caler en bas de la dernière montée avant l'arrivée en haut du Mont-Ventoux. Sans compter que tout le monde vient de se rendre compte que le S&P500 vient de terminer au plus bas de l'année et en-dessous de sa moyenne mobile des 200 jours, ce qui est un « fort signal de vente » selon les techniciens.

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Je continue ? Non, je crois que ça suffit et que vous avez compris l'idée globale. Je rajouterais juste le fait que l'Asie ce matin et en train de se faire laminer – parce qu'ils n'avaient pas encore eu l'occasion de saluer les chiffres des NON-FARM PAYROLLS américains, mais voilà, c'est chose faite et on est tous dans le même bain de boue... dans la même ambiance pourrie déplorable. Le Japon recule de 2%, Hong Kong de 2.4%, la Chine de 1.78% et l'Australie fait comme les chinois.

 

Il y a quelques semaines de cela, dans ce même blog, je posais la question suivante : «Sachant qu'un dollar fort est négatif pour l'or, mais que l'or est une valeur refuge, à partir de quel moment l'or va-t-il jouer son office de « valeur refuge » même si l'Euro continue de se faire défoncer ??? ». La réponse c'est : « vendredi passé »..

 

En effet, tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. Le marché en a eu marre et à donc cédé à la panique, l'or est donc à nouveau officiellement une valeur refuge, peu importe la gueule de l'Euro-$. Vendredi l'once a rebondi violemment, alors que les intervenants préféraient se sentir soulagés de savoir qu'en cas de catastrophe majeure, ils pourraient toujours aller chez « ED le discounter » avec un lingot d'un kilo, ce qui devrait suffire pour acheter un sac de riz et des pâtes. Pour autant que la banque chez qui l'or est « soi-disant » stocké puisse livrer le métal physique, ce qui est une autre paire de manches, mais ça on en parlera le jour où.. Mais je me réjouis juste de voir arriver ce moment où les clients voudront retirer leur or physiquement et que la banque se rendra compte qu'elle ne l'a pas... L'once est à 1621$ ce matin.

 

En revanche, côté pétrole il semblerait que ce ne soit pas vraiment une valeur refuge, mais plutôt le reflet d'une économie moribonde. Le fait que la pénurie de pétrole nous arrive dessus à toute vitesse (selon le « peak oil ») et le fait que l'on doive bientôt se battre chez BP pour acheter 12 litres de sans plomb ne fait pas grand-chose pour lutter contre les vendeurs.. Le baril s'est fait littéralement défenestré la semaine passée et ce matin il est à 82.06$. Bien loin des 150$ prévus pour cet été. Mais à la décharges des prédicateurs du baril à 150, il faut simplement noter qu'ils avaient mal lu le signe sur la machine à calculer, il on fait « fois » deux alors qu'en fait il fallait faire « divisé » par deux... L'objectif est donc de 75$... pas 150$... Apparemment, si le baril baisse encore de 20$, il y aura des Mercedes SLR recouvertes de diamants qui seront à vendre pour pas cher...

 

Dow 12,119 -275 -2.22%

Nasdaq 2,747 -80 -2.82%

S&P 500 1,278 -32 -2.46%

 

FTSE 100 5,260 -61 -1.14%

CAC 40 2,950 -67 -2.21%

DAX 6,050 -214 -3.42%

FTSE MIB 12,740 -134 -1.04%

IBEX 35 6,065 -25 -0.41%

SMI 5,777 -72 -1.24%

 

Concernant les nouvelles du jour, il ne servira à rien de chercher dans celles qui touchent à la micro-économie. A moins que vous trouviez LA biotech qui a trouver le médicament pour ne plus faire mentir les politiciens, il n'y a pas grand-chose qui va distraire les intervenants des « grandes nouvelles politiques du moment ». On entend ici et là, entre autre dans le Wall Street Journal que, finalement, l'Allemagne serait de plus enclin à accepter l'éventualité d'émission d'Eurobonds, François Hollande serait donc définitivement une machine à gagner. Le nouveau François Mitterrand, celui qui fera passer De Gaulle pour un amateur.

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On va également parler de l'article écrit ce wek-end par George Soros. Soros qui n'a jamais été aussi présent dans les médias que depuis qu'il a annoncé sa retraite. On dirait Greenspan en plus gras. Mais ce week-end il a écrit que l'Europe avait trois mois pour se sortir de la panade dans laquelle elle se trouve et qu'à la fin l'Euro devrait rester et l'Allemagne devra prendre plus de responsabilités. De toute façon, à la fin si les Allemands ne font pas d'effort, ça sera tout de leur faute. En gros ils auront bossé comme des dingues pour payer le fait que certains pays ont géré leur budget à la « fraîche », en gros la fable de la Cigale et de la Fourmi, sauf qu'à la fin c'est la Cigale qui gagne dans cet épisode. Néanmoins Soros pense que les Allemands n'auront pas le choix, car un retour au Deutsche Mark rendrait les Golf GTI beaucoup plus chères que les Ferrari California Cabriolet.. donc invendables.. Bref, c'est intéressant à lire et au moins ce n'est pas autant alarmiste que ce qu'on peut lire ailleurs.

 

http://www.georgesoros.com/interviews-speeches/entry/remarks_at_the_festival_of_economics_trento_italy/

 

Pour le reste des nouvelles, on va parler de la pression qui monte sur Merkel pour qu'elle accepte ces foutus Eurobonds, même Obama la pousse dans les cordes. Obama qui a même accusé l'Europe d'être la cause de la faiblesse des créations d'emploi de vendredi. C'est toujours de la faute des autres de toute manière. Il devient presque aussi agréable que George W. Bush, il doit y avoir un problème avec l'eau courante de la Maison Blanche, après quatre ans, tu radotes..

 

Les Espagnols mettent aussi la pression sur l'Europe et sur Merkel pour trouver une solution, en gros on va beaucoup parler de Merkel cette semaine et ça nous permettra d'attendre la fin de la semaine pour enfin parler « positivement » de l'Europe avec l'arrivée de l'Eurofoot, après on aura peut-être trois semaines de pause et d'ici là, les Grecs auront voté.

 

Pour le reste, franchement va falloir attacher les ceintures et serrer tout ce qui est possible de serrer.

 

Ce matin les futures US sont déjà en baisse de près de 0.8% dans le sillage de l'Asie, bien que l'on ait pas encore bien compris que l'Asie baissait A CAUSE des USA de vendredi, mais peu importe, c'est n'est pas la raison qui compte, c'est la direction et ce matin, la direction c'est le Sud. Côté chiffres économiques nous auront les Factory Orders et ce n'est pas ce qui va nous sauver la mise ou changer la direction des marchés. Au point où nous en sommes, il faudrait une grosse nouvelle surprenante du côté des Gouvernements ou alors que les Navy Seals interviennent si les Avengers ne sont pas libres..

 

En attendant que la météo soit meilleurs, je m'en vais vous souhaiter une belle semaine humide, un bon café et gardez le moral parce que l'on dit toujours qu'après la pluie, le beau temps.. et puis qu'à chaque fois qu'on a cru que tout était fini, on s'en est sortis quand même.. Alors il va falloir commencer à penser positif et se dire qu'à la fin ça ira mieux...

 

En ce qui me concerne, je vous dis : A demain... et que votre Birchermuesli vous donne la force qu'il faut pour continuer.

 

Morningbull

 

"Mitt Romney pledged this week (that) if elected president, he will drive down unemployment to 6% or lower before the end of his first term. Well, it's easy enough to do; all he has to do is re-hire the people he already fired." –Jay Leno

 

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